« La sophrologie, pour être bien, pour être soi ! »

Sophro Portrait de Caroline Brodard

Caroline Brodard

Caroline Brodard

Sophrologue

Quand et comment as-tu découvert la sophrologie ?

Suite à des problèmes de santé, et grâce aux conseils de mon médecin traitant, j’ai découvert la sophrologie en 2015. Ce fut pour moi une vraie révélation d’être accompagnée dans ma globalité : corporelle, émotionnelle et psychique. J’ai particulièrement apprécié d’apprendre à prendre du recul et à devenir, petit à petit, autonome dans l’amélioration mon quotidien.

Pourquoi ce choix de formation ?

Devant cette découverte si bénéfique pour moi, j’ai souhaité, à mon tour, transmettre ce que j’ai reçu et ce que je continue de recevoir.

Après une recherche des différentes écoles de sophrologie existantes, j’ai donc fait le choix de me former à l’Institut de Sophrologie Rhône Alpes (ISRA).  Il était important pour moi d’avoir une formation qui s’inscrive suffisamment dans la durée pour pouvoir assimiler les enseignements en profondeur. En effet, se former pendant 2 ans et demi me semble indispensable pour apprendre, pour expérimenter et intégrer la méthode et ainsi la transmettre aux mieux. La qualité de l’enseignement et la variété des différents formateurs sont venus m’enrichir et m’apporter des compétences indispensables.

Grâce à cette formation, j’ai cheminé, appris à mieux me connaitre. Aujourd’hui, je me sens légitime dans mon métier. Certains camarades de ma chère promo 77 vous diront que je suis passée de la chenille au papillon !!

Peux-tu nous parler de ton stage de deuxième année de formation ?

Avec plaisir !

J’ai réalisé mon stage au sein d’un Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT). J’ai donc accompagné 12 personnes atteintes de déficience intellectuelle, avec pour la plupart, des troubles psychiques associés. Ce stage de 12 semaines a été pour moi l’opportunité de m’approprier encore davantage la méthode et de gagner en aisance, en confiance et en assurance, auprès de personnes que la sophrologie peut énormément aider dans leur quotidien.

Par ailleurs, ces 12 séances m’ont permis de renforcer ma capacité d’adaptation puisqu’il m’a fallu ajuster le déroulement des séances afin de respecter le rythme et l’être de chaque participant. J’ai encore d’avantage développé mon attention à l’autre.

Enfin, accompagner des personnes déficientes intellectuelles m’a plus que jamais fait prendre conscience de l’importance de la communication non verbale ! En effet, les sentiments, les ressentis, les émotions, les énergies passent par le langage du corps. Le non verbal est pour moi un langage qui donne du sens et de l’intensité à l’existence, à la relation à l’autre et au rapport au monde.

Personnellement, que t’apporte la sophrologie ?

Aujourd’hui, la sophrologie me permet d’accueillir au mieux ma sensibilité et toutes mes émotions. J’ai également appris à être davantage à l’écoute de mon corps et de mes ressentis, ce qui me permet de mieux appréhender des situations qui me sont anxiogènes. C’est pour moi un véritable cadeau ! C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix de m’y consacrer pleinement afin de partager cette pratique et tous ses fruits.

Où en es-tu alors aujourd’hui ?

Dès l’obtention de mon diplôme, à l’été 2020, j’ai ouvert un cabinet 3 jours par semaine, au sein de la maison de santé de Saint Didier sur Chalaronne, dans l’Ain. Depuis 2 ans, j’ai ainsi la joie d’être entourée de différents praticiens (médecins, kinésithérapeute, psychologue, sage-femmes, infirmiers, orthophoniste, ostéopathes…). Nous nous retrouvons régulièrement pour échanger ou pour des moments informels. Il me semble que cela est un soutien précieux pour les patients/clients de pouvoir bénéficier d’une équipe pluridisciplinaire. C’est aussi pour moi l’opportunité d’être davantage connue et reconnue.

A mon cabinet, j’accueille individuellement des personnes qui viennent me voir pour toutes sortes de raisons : stress, problèmes de sommeil, lassitude, douleurs, burn-out, préparation d’examen, manque de confiance… J’aime échanger avec chacune et j’ai à cœur de les accompagner avec beaucoup de respect en les accueillant telle qu’elles sont, là où elles en sont.

J’accompagne également un groupe en sophrologie. C’est une autre approche, différente des séances individuelles. En effet, les interactions et la dynamique du groupe donnent une intensité toute particulière aux séances.

Par ailleurs, je fais partie de l’équipe de professionnels qui intervient pour l’application MyCharlotte, afin d’accompagner des personnes malades du cancer. Ce fut pour moi une découverte  de réaliser des séances à distance en visio. Mais je suis agréablement surprise de constater que ce n’est pas un frein, bien au contraire ! En effet, cela permet à des personnes malades et loin de l’hôpital de pouvoir bénéficier de séances de sophrologie, et ainsi d’améliorer considérablement la manière de vivre les traitements et la maladie.

Que pourrais-tu dire aux futurs sophrologues ou à ceux qui veulent se lancer dans la formation ?

Je leur dirais que la sophrologie est un métier d’accompagnement, qui nécessite d’être à l’écoute, de communiquer, de s’adapter à chaque personne et à ses différentes problématiques. C’est donc un métier de relation à l’autre, mais également un métier de pratique et de transmission pour apporter autonomie et mieux-être.

Dans cette voie, la formation proposée par l’ISRA a été très riche pour moi, par son contenu, sa forme et ses participants. Être à l’aise avec le métier et le client dans différentes situations nécessite du temps et de la pratique. Ces 2 ans et demi n’ont pas été de trop pour associer à la formation un entrainement régulier, l’approfondissement des enseignements par la lecture de livres ou la participation à des conférences.

En outre, je remercie vraiment l’équipe enseignante et toute ma promo 77 car notre groupe a été pour moi d’un soutien important. Je ne me suis pas sentie seule et ai été portée ! Cela m’a aidé dans les différents apprentissages (entrainements à plusieurs…), m’a encouragé, avec toujours une présence chaleureuse et bienveillante sur laquelle compter.

Enfin, avec le recul de mon installation, je dirais que le métier de sophrologue demande un peu de temps et de patience pour créer sa propre identité professionnelle et se faire connaitre, persévérez ! «  La sophrologie : pour être bien, pour être soi ! », c’est la devise que je retire de mon parcours et qui s’adresse autant aux personnes accompagnées qu’aux sophrologues !

D’autres portraits de sophrologues

Crédit photo : Soundtrap sur Unsplash