Chloé Bayard

Chloé Bayard

Sophrologue certifiée en 2017

“La sophro accessible à tous j’en ai fait mon leitmotiv. C’est pour moi un principe intrinsèque à la sophrologie.”

En quelle année as-tu été diplômée à l’ISRA ?

J’ai intégré l’ISRA en 2015 et après 2 ans et demi de formation, j’ai été diplômée en 2017.

Comment es-tu arrivée à cette formation ?

Très honnêtement, je suis arrivée à cette formation un peu par hasard. J’avais à l’époque une idée très précise de ce que je voulais faire : de l’accompagnement fin de vie. En effet, en 2012, j’ai eu la chance d’accompagner mon grand-père jusqu’au bout, par des mots, des regards. Cet instant a été fondamental dans la suite de mon parcours. Il m’a guidé, nourri.

Ensuite, je voulais que chacun.e puisse partir avec dignité, paix et confiance.

Mais alors quel métier allait pouvoir m’aider à accomplir ce projet ? J’ai recherché quelle formation pourrait permettre d’harmoniser le corps et l’esprit. Et c’est ainsi que j’ai découvert la sophrologie. Je ne savais pas encore que cette formation allait m’apporter autant. Beaucoup plus que mes attentes sur le plan professionnel et autant sur le plan personnel… !

Tu as donc démarré « jeune » dans le milieu. Quels seraient les avantages et inconvénients pour toi à cette entrée dans le monde de la sophrologie à 23 ans ?

À la fin de la formation, il était temps pour l’ensemble de notre promotion de prendre son envol, certains allaient combiner leur métier initial et la sophrologie, d’autre créer un cabinet. Or je ne me retrouvais dans aucune de ses situations. Je n’avais pas les moyens de monter un cabinet, ni de réseau à développer. J’ai alors pensé démarrer avec une épine dans le pied. Cette épine s’est révélée être un moteur, une dynamique, une impulsion.

Quand il n’y a rien, il y a tout à construire ! J’avais donc l’énergie et l’envie pour démarcher les structures, les milieux qui m’intéressaient.
Par ailleurs, je ne sais pas si c’est dû à mon âge ou parce que je venais de commencer mais, je me sentais aux prises du syndrome de l’imposteur, je ne me sentais pas encore légitime. Mais je croyais en la méthode, pour cela je n’avais aucun doute, alors au fil du temps, des expériences, des retours également, cette sensation s’est atténuée.

Où as tu fait ton stage ?

J’ai fait mon stage au sein de DMI, un petite PME de conseil en politique publique spécialisée dans la mise en œuvre de projets de coopération à l’international (domaine de la justice et de la gouvernance) avec une équipe multiculturelle. J’interviens d’ailleurs encore chez DMI une fois par semaine.

Où et avec quel public travailles-tu ?

Je travaille dans différentes structures toutes plus intéressantes les unes que les autres.
J’interviens auprès de patient dans une clinique psychiatrique de jour. Je travaille alors en équipe avec les infirmiers, psychologues et psychiatres.

J’interviens en Institut Médicaux Educatif (IME) et Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) auprès d’adolescents et adultes en situation de handicap. En groupe et en individuel, avec des personnes déficientes et/ou autiste, dans la parole ou non, porteuses parfois d’autres spécificités et/ou pathologies.
Je fais également partie de l’association Stimul en Vie où j’accompagne les adhérents sur plusieurs ateliers.
Dans le cadre d’Arcade Santé, association de soins a domicile, je travaille auprès des personnes âgées, isolées et/ou en difficultés à domicile.
Et enfin DMI dont je parlais un peu plus tôt.

Comment trouves-tu ton équilibre financier et professionnel ?

Aujourd’hui je crois avoir trouvé un rythme confortable et régulier.
Après avoir passé beaucoup de temps a démarcher, j’ai trouvé un équilibre, je consacre 100% de mon activité à la sophrologie.
La diversité des structures m’apporte également un confort financier qui me permet d’avoir des projets certainement moins lucratifs mais très intéressant !

La sophrologie pour tous, c’est ton credo, pourrais-tu nous en parler davantage ?

Oh oui ! La sophro accessible à tous j’en ai fait mon leitmotiv. C’est pour moi un principe intrinsèque à la sophrologie. Nous nous devons d’adapter la méthode à tou.te.s, quelques soient ses capacités, ses moyens, sa situation, sa culture, son identité, son histoire.
C’est encore une méthode élitiste de par son coût bien qu’elle tende a se démocratiser en prenant sa place dans les MJC par exemple. Pour aller s’inscrire à un atelier de sophrologie en MJC, il faut déjà connaitre l’existence de la pratique.

Je me souviens avoir entendu qu’il était « impossible » de proposer de la sophrologie aux personnes en situation de handicap. D’accord…alors il n’y a plus qu’à prouver le contraire ! Bien-sûr, il s’agit là de créer une nouvelle sophrologie avec de nouveaux outils de communications, d’autres moyens, déguiser les exercices pour les rendre accessibles et permettre a ses personnes de prendre conscience de leur schéma corporel, avoir un espace d’expression par le corps, accéder à la détente…

Il y a encore à faire dans beaucoup de milieux : les personnes isolées, discriminées. Aller à la rencontre de ses personnes pour offrir la possibilité que chacun.es puisse développer ses potentialités, restaurer sa dignité, acquérir des outils concrets pour la gestion du quotidien.

J’ai la chance de travailler avec des structures qui vont dans ce sens, avec le projet par exemple au sein de clinique, de l’accueil des personnes transidentitaires.

Aurais-tu des idées, des conseils à partager ?

Je ne suis pas très à l’aise avec le fait de prodiguer des conseils, le sophrologue prédicateur me gêne un peu. Alors chacun.e soyons en accord avec nos valeurs, incarnons-les. Et pour les idées et bien je propose que nous nous frottions aux barrières, aux frontières, que nous laissions parler notre inventivité, créativité pour dessiner une méthode multiple pour tou.te.s.

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